Le romantisme noir, un autoportrait dérisoire du poète, un sonnet invers – ” L’Albatros” du Corbière
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Tristan Corbière, ”Broasca – Le crapaud”
Un cântec în noaptea fără de aer …
– Luna – o placă de clar metal
Resturi de verde noptatec.
… Un cântec; ca un ecou ascuțit
Acolo,- îngropat, sub tufiș …
– Tace: Vino, e-acolo, la umbră …
– O broască! – De ce astă teamă,
Soldat loial, de lângă mine!
Iată-l, poetul chel, făr’ aripe,
Privighetoarea noroiului … – o, ce oroare! –
… Cântă. – Oroare!! – De ce oroare?
Nu vezi lumina din ochii lui …
Nu: el pleacă, rece, sub piatra lui.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bună seara – broasca aceea-s eu.
În seara asta, 20 iulie.
-traducere de Catalina Franco-
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Un chant dans une nuit sans air…
– La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.
… Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré, là, sous le massif…
– Ça se tait : Viens, c’est là, dans l’ombre…
– Un crapaud ! – Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue… – Horreur ! –
… Il chante. – Horreur !! – Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son œil de lumière…
Non : il s’en va, froid, sous sa pierre.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bonsoir – ce crapaud-là c’est moi.
Ce soir, 20 Juillet.
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Tristan Corbière (1845-1875) était particulièrement excentrique, tant dans sa vie que dans ses œuvres. Peu gâté par la nature, rachitique, laid et tuberculeux.