Eu sunt aici, pun lemne de pin
pe foc, ascult atent cum se
zguduie geamul, și nu-s nici calm
nici neliniștit. Tu care-atât-ai promis
vino și stai pe locul
lăsat de suferință, nu deznădăjdui
nici pentru mine, nici pentru tine,
primprejurul casei cotrobăie,
umblă la încuietorile ușilor.
Treptat, se împlinește măsura,
pic cu pic, puțin cu puțin, așa cum
o vrei tu, solitudinea se revarsă,
vino, intră, prinde-mi mâinile goale.

E-o zi din iarna acestui an,
o zi, o zi din viața noastră.

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-traducere de Catalina Franco-
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La tramontane fendille les argiles,
contracte, durcit les terres cultivées,
hérisse l’eau dans les bassins ; laisse
des pioches enfoncées, des charrues inertes
dans le champ. Si quelqu’un sort chercher du bois,
il avance péniblement ou bien s’arrête
recroquevillé sous capuchon et pèlerine,
serrant les dents. Ce qui règne dans la pièce
c’est le silence du témoin muet
de la neige, de la pluie, de la fumée,
de l’immobilité du changement.

Je suis ici, je mets des pignes
dans le feu, je tends l’oreille
aux vibrations des vitres, ni calme
ni anxieux. Toi qui par longue promesse
viens occuper la place
laissée vide par la souffrance,
ne désespère ni de moi ni de toi,
fouille aux abords de la maison,
cherche les battants gris de la porte.
Peu à peu, la mesure est comble,
peu à peu, peu à peu, comme tu veux,
la solitude déborde,
viens et entre, fais main basse.

C’est un jour de l’hiver de cette année,
un jour, un jour de notre vie.
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La tramontana screpola le argille,
stringe, assoda le terre di lavoro,
irrita l’acqua nelle conche; lascia
zappe confitte, aratri inerti
nel campo. Se qualcuno esce per legna,
o si sposta a fatica o si sofferma
rattrappito in cappucci e pellegrine,
serra i denti. Che regna nella stanza
è il silenzio del testimone muto
della neve, della pioggia, del fumo,
dell’immobilità del mutamento.

Son qui che metto pine
sul fuoco, porgo orecchio
al fremere dei vetri, non ho calma
né ansia. Tu che per lunga promessa
vieni ed occupi il posto
lasciato dalla sofferenza
non disperare o di me o di te,
fruga nelle adiacenze della casa,
cerca i battenti grigi della porta.
A poco a poco la misura è colma,
a poco a poco, a poco a poco, come
tu vuoi, la solitudine trabocca,
vieni ed entra, attingi a mani basse.

È un giorno dell’inverno di quest’anno,
un giorno, un giorno della nostra vita.

…Grăbește-te,
Grăbește-te să împărtășești
partea ta de minune,
de rebeliune, de bunătate…
Împrăștie praful,
nimeni n-o să-și dea seama
de uniunea voastră.

-traducere de Catalina Franco-
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…Hâte-toi,
Hâte-toi de transmettre
ta part de merveilleux,
de rébellion, de bienfaisance…
Essaime la poussière,
Nul de décèlera votre union.

Peste seara nesigură
ea grele fustele-i negre și-adună.

Deja străvezie
în iarba ce va să invie,
își împletește lacrimile
le dăruiește ploii.

Și-ar dori
să adune cenușa,
să-și deschidă iar brațele
soarelui unui copil.

Și-ar dori
lângă ridurile-i să se-așeze,
să găsească, în toate urmele,
albastrul bălților,
înfierbântatele vremuri.

Și-ar dori
să nu-i mai sece puterile

Sub broboada de lână,
peste carnea ei cenușie,
cel mai verde-între valuri
a ajuns să se stingă.

Bătrâna
ascunde adânc în privirile-i,
pietricelele ude
lăsate de mare.

-traducere de Catalina Franco-
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Dans le puits
la vieille femme
a jeté ses derniers regrets.

Sur la fragilité du soir
elle ramène ses lourdes jupes noires.

Déjà transparente
pour l’herbe à venir,
elle tresse ses larmes
et les offre à la pluie.

Elle aimerait
moissonner la cendre,
ouvrir encore ses bras
au soleil d’un enfant.

Elle aimerait
s’allonger à côté de ses rides,
retrouver, dans chaque flétrissure,
les flaques d’azur
et les saisons brûlantes.

Elle aimerait ne plus tarir.

Sous le fichu de laine,
tout contre la chair grise,
est venue s’échouer
la plus verte des vagues.

La vieille femme
tient, enfoui dans ses yeux,
le galet mouillé
que la mer a laissé.

-Traducere de Catalina Franco-
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Celle qui ruine l’etre, la beauté,
Sera suppliciée, mise a la roue,
Déshonorée, dite coupable, faite sang
Et cri, et nuit, de toute joie dépossédée —
O déchirée sur toutes grilles d’avant l’aube,
0 piétinée sur toute route et traversée,
Notre haut désespoir sera que tu vives,
Notre coeur que tu souffres, notre voix
De l’humilier parmi tes larmes, de te dire
La menteuse, la pourvoyeuse du ciel noir.
Noue désir pourtant étant ton corps infirme.
Notre pitié ce coeur menant a toute boue.

 

-traducere de Catalina Franco-
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Non c’era più tempo. La camera era entrata in una fiala.
Non era più dato spartire l’essenza. Non avevi
più la collana. Non avevi più tempo. Il tempo era una luce
marina tra le persiane, una festa di sorelle,
la ferita, l’acqua alla gola, Villa Litta. Non c’era
più giorno. L’ombra della terra riempiva gli occhi
con la paura dei colori scomparsi. Ogni molecola
era in attesa. Abbiamo guardato il rammendo
delle mani. Non c’era più luce. Ancora una volta
ci stanno chiamando, giudicati da una stella fissa.

 

-Traducere de Catalina Franco-
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Tant d’oiseaux
Qu’on dirait de l’eau en pluie
un goutte à goutte d’ailes
une giboulée de plumes
une averse de griffes.
L’orage opaque éteint le ciel
et son tonnerre est de cris.
Qu’importe qu’importe
puisque ce cauchemar n’est pas un rêve
puisque ces griffes sont réelles
et que c’est réellement qu’il faudra mourir.
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[” Alain Borne è considerato in Francia uno dei poeti d’amore più intensi e malinconici del Secondo Novecento. «Raramente ho visto un giovane poeta assomigliare tanto a quell’immagine tracciata da Gérard de Nerval in questi versi “Je suis le Ténébreux, le Veuf, l’Inconsolé – le Prince d’Acquitaine à la tour abolie…”» scriveva di lui nel 1963, Pierre Seghers in Sillages. E non credo solo perché fosse bello, alto, scuro di capelli e di
occhi, e molto magro. Per Philippe Jaccottet, Borne soffre di una lacerante dicotomia tra la perfezione e la limpida bellezza della poesia e l’imperfezione oscura della vita, sfigurata dall’offesa della morte……..”] ..Lucetta Frisa

-traducere de Catalina Franco-
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Pensare a te
resta il mio silenzio più prezioso
il più lungo e tempestoso silenzio.
Tu sei sempre in me
come mio cuore inavvertito
ma un cuore che fa male
ferita che fa vivere.
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Penser à toi
reste mon silence le plus précieux
le plus long les plus orageux silence.
Tu es en moi toujours
comme mon cœur inaperçu
mais comme un cœur qui ferait mal
blessure qui ferait vivre.